La collection d’insectes naturalisés d’Hexapoda a débuté il y a plus de 150 ans !

Un espace de conservation a été créé en 1960, à Gembloux, au sein du Laboratoire d’Entomologie fonctionnelle et évolutive. Prochainement, la collection déménagera dans son nouvel écrin, à l’Insectarium Jean Leclercq - Hexapoda de Waremme. De plus, des collections d'Insectes de l'Aquarium-Muséum de l'ULiège et des autres institutions wallonnes d’enseignement supérieur rejoindront cette collection générale.

Étudier des insectes pour connaître l’état du monde

Les enjeux de l’insectarium – et des études qu’il autorise – rencontrent une préoccupation contemporaine extrêmement importante. En effet, les insectes sont particulièrement bien représentés sur Terre, en termes de diversité. Leur étude et le suivi de leurs populations au cours du temps permet notamment de traduire l’état de santé de l’environnement. Ces dernières années, le déclin de nombreux groupes d’insectes est observé. C’est pourquoi, au travers de deux expositions thématiques annuelles, Hexapoda alerte les publics scolaires et familiaux.

Par ailleurs, l’insectarium collabore avec d’autres musées, qu’ils soient rattachés ou non à l’ULiège : l’Observatoire du Monde des Plantes , le Musée des Sciences naturelles de Bruxelles, le Château de Jehay, la Maison de la Mehaigne…

Un collection de 6 millions d’insectes

La collection de l’Insectarium est principalement constituée d'Arthropodes morts, mais également d’une soixantaine d’espèces vivantes montrées au public pour illustrer les thématiques muséales. Il est à noter que plus de 1000 types, constituant des pièces uniques à très haute valeur scientifique, figurent dans nos collections.

Une estimation – probablement basse – évalue à 6 millions d'Hexapodes (en majorité des Insectes) le contenu des collections naturalisées. La plupart (près de 95%) de ces insectes sont conservés à sec et piqués par une épingle dans une boîte au fond ad hoc ou collés sur une paillette de carton, elle-même piquée. Chacun des spécimens est unique ; il est étiqueté, de sorte à fournir les informations biologiques et historiques pertinentes (provenance et date de leur capture). Pour certains spécimens, ces informations portent également sur le mode de collecte, le nom du récolteur, leur écologie…

Une faible partie de la collection est stockée dans de l’alcool (certains myriapodes, araignées, larves d'insectes ou insectes de très petites dimensions) et une autre faible partie est placée entre lames et lamelles de verre dans un milieu de montage pérenne (des Siphonaptères – c’est-à-dire des puces, des Entognathes, certaines larves et autres insectes fragiles ou de très petites dimensions). Des insectes préparés et préservés de la sorte ont une durée de conservation quasi illimitée.

Un outil pour la recherche et l’enseignement

Les collections d’insectes sont utilisées par de nombreux chercheurs pour leurs études scientifiques. Ils s’y reportent aussi pour comparer les spécimens issus de leurs propres collectes avec des insectes de référence présents au sein des collections car la grande majorité d’entre eux nécessite une observation précise de certains caractères sous loupe binoculaire…

En outre, l’entomologie est un incontournable de la formation en bio-ingénieur de Gembloux Agro-bio Tech. Dans ce cadre, la collection est un outil indispensable pour apprendre à identifier les principaux groupes d’insectes.

Des dons de particuliers

En plus des collectes de la communauté scientifique de l’ULiège, l’accroissement des collections provient également des legs de particuliers. Beaucoup ce ce amateurs passionnés préfèrent confier leur collection à un musée qui pourra la gérer adéquatement et la pérenniser. Le Laboratoire d'Entomologie fonctionnelle et évolutive de l'ULiège a toujours eu pour ambition d'accueillir un maximum de collections représentatives, au minimum, du paysage entomologique de la Région Wallonie-Bruxelles.

Pour être acquis et conservés, les spécimens doivent avoir une valeur scientifique indéniable (reflétant, par exemple, les individus d'un groupe taxonomique intéressant de par sa rareté, son intérêt comme indicateur biologique, voire comme peste d'un écosystème particulier...) et patrimoniale ou historique (reflétant les populations d'une région voire d'un biotope, par exemple).

 

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modifié le 13/11/2023

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