Crâne de l'enfant neandertalien


Depuis deux siècles, les paléontologues liégeois constituent une vaste collection de fossiles végétaux et animaux des quatre coins du globe. Ils ont parfois découvert des pièces exceptionnelles : mandibule de poisson à poumons de 360 millions d’années, plantes fossiles portant les plus vieilles graines du monde, dents du plus grand reptile marin ayant vécu à l’époque des dinosaures, hyènes et lions des cavernes du Condroz… 

Mais aussi un crâne fossilisé appartenant à une espèce humaine disparue et différente de la nôtre.  C’est le crâne de l’ « enfant d’Engis », mis à jour en 1830 dans une grotte du village par Philippe-Charles Schmerling, qui fut par ailleurs le fondateur de la paléoanthropologie. Ce n’est qu’un siècle plus tard, après d’autres découvertes dans la vallée du Neander en Allemagne, que la communauté scientifique reconnaîtra qu’il s’agit bien d’une espèce différente d'Homo sapiens, grâce aux travaux d’un autre illustre paléoanthropologue liégeois, Charles Fraipont. Celui-ci démontre que ces restes découverts à Engis sont ceux d’un enfant néanderthalien.

Le crâne de l’enfant néanderthalien d’Engis a été classé Trésor de la Fédération Wallonie-Bruxelles en 2012.  Il fait l’objet de nombreuses visites de chercheurs étrangers à l’EDDyLab, Evolution & Diversity Dynamics Lab,  qui souhaitent l’observer, le mesurer, l’analyser, bref lui faire vivre une vie d’objet scientifique mondialement connu. 

Les riches collections de paléontologie de l’ULiège  - comprenant plus d’un million de spécimens à l’heure actuelle -  sont d’ailleurs devenues des références internationales, régulièrement consultées et étudiées par des chercheurs étrangers. La vaste campagne de modélisation 3D qui vient d’être lancée permettra une observation très précise de ses plus belles pièces par les chercheurs et les étudiants du monde entier.

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