Comment un peintre est-il à l’origine du signal SOS ?


Code Morse international

 

Samuel Morse (1791-1872) était peintre et professeur d’art à l’université de New York, très réputé comme portraitiste. C'est lui aussi qui a fondé la National Academy of Design de New York, qu'il a longtemps présidée. Bien qu'il ait d'abord fait des études de sciences à l’université de Yale, c'est la carrière artistique qui l'intéressait et qui a fait sa renommée, au point que c'est à lui qu'on a confié la réalisation du portrait du Président Monroe. 

On raconte qu’il était à Washington pour un portrait du général de La Fayette en 1825 quand il a reçu un courrier lui annonçant que son épouse était au plus mal. Le courrier à cheval avait mis plusieurs jours à lui parvenir de New Haven. Morse n’est malheureusement arrivé auprès de son épouse qu’après son décès. Il se serait alors mis en tête d’inventer un système de communication beaucoup plus rapide. C'est au retour d'un voyage d'étude des beaux-arts en Europe, en 1832, sur le navire qui le ramenait aux États-Unis, qu'il aurait conçu l'idée d'un télégraphe électrique.

Alors donc qu’il travaille sur la construction de ce télégraphe électrique, il met au point un système simple, efficace et bon marché qui permet de transmettre des messages. Chaque lettre correspond à une combinaison unique d’impulsions courtes et longues, notées sous la forme de points et de traits. Le premier télégramme envoyé par Morse sur la ligne Baltimore-Washington contient une citation de la Bible choisie par la fille du gouverneur du Connecticut : What hath God wrought (Ce que Dieu a forgé).

À partir de 1865, en Europe, le code Morse original sera progressivement remplacé par le “code Morse international”, qui reste la référence mondiale. Ce code a été beaucoup utilisé jusqu’à la fin du 20e siècle, et l’est encore aujourd’hui, notamment chez les radioamateurs et dans les armées de nombreux pays. 

Le choix du S.O.S. comme signal international de demande d’assistance immédiate est dérivé du code Morse. Avant lui, chaque service de TSF utilisait son propre signal de détresse. Les trois lettres “S.O.S.” ont été choisies parce qu'elles sont très faciles à retranscrire, et très faciles à reconnaître : trois points, trois traits, trois points : …---… . Par la suite, on a tenté de leur donner une signification comme : Save our souls (sauvez nos âmes)  ou Send out succour (envoyez des secours).

Écoutez le signal SOS

Le Titanic a été l’un des premiers à utiliser ce signal lorsqu’il a heurté l’iceberg qui l’a fait couler, le 14 avril 1912. Ce signal est toujours utilisé aujourd’hui. Il est, d’ailleurs, interdit d’en faire usage en dehors d’une véritable situation de détresse ! 

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