Des aiguilles de cactus pour lire des disques ?


Aiguilles de Cactus

Backebergia militaris

Dans les années 20, les disques étaient des « 78 tours », qu’on pouvait écouter avec un gramophone à manivelle. De 30 cm de diamètre, recouverts de gomme-laque, ils pouvaient contenir plus ou moins 5 minutes de musique. Pour lire l’enregistrement, on utilisait principalement des aiguilles métalliques, qu’on devait changer à chaque écoute. C’est le poids de l’aiguille qui permettait de déterminer le volume du son. Cependant, ces aiguilles en métal, trop dures, endommageaient fortement les disques.

À la fin des années 1920, la société BCN Gramophone Needle Company s’installe en Afrique du Sud dans le but de fabriquer des aiguilles de gramophone à partir d’épines de figues de barbarie. Beaucoup plus souple que les métalliques, elles avaient l’avantage de détériorer beaucoup moins les disques et d’offrir un meilleur son. Pour la petite histoire, le projet en Afrique du Sud a finalement échoué, à cause d’une cochenille qui a décimé les figuiers, mais BCN a trouvé à Sainte-Hélène les précieuses épines.

D’autres types d’aiguilles végétales ont existé à l’époque : des épines de différents cactus, du bambou, des épines de rosiers, du bois… On pouvait les retailler soi-même, avec un petit appareil. Certaines étaient même vendues avec le papier émeri pour les repolir et réaffûter la pointe.

Quand le vinyle remplacera la gomme-laque des 78 tours, à la fin des années 40 et surtout dans les années 50, les pointes de lecture seront alors bien différentes, puisqu’on utilisera le saphir et le diamant.

L’Observatoire du Monde des Plantes présente un grand nombre de cactus remarquables, avec de belles aiguilles : le « coussin de belle-mère » (Echinocactus grusonii)  et l’ Astrophytum ornatum, entre autres.

 

The Collections of the Observatoire du Monde des Plantes

L'observatoire du monde des plantes en vidéo

 

Echinocactus grusonii

Echinocactus grusonii dit « coussin de belle-mère »

Astrophytum ornatum

Astrophytum ornatum

 

Photos ©Patrick Motte

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